Le troisième album de cette muse à la voix très séduisante mêle le folk-rock à des sonorités plus électroniques frisant la distorsion sonore, qui mettent en valeur des textes et des chants plutôt engagés.


Mirah Yom Tov Zeitlyn est une chanteuse juive -comme son nom ne l’indique guère- , connue pour être une des plus belles voix de la côté Ouest des Etats-Unis. C’est aussi une songwriter et une guitariste douée. Elle est cependant plus connue pour ses collaborations avec The Microphones. Elle espère avec cet album -déjà le troisème- renverser cet état de fait. Ça ne devrait pas tarder.

Sa musique pourrait être largement considérée comme du folk-rock. Mais ce qui est très vie ramarquable c’est sa voix, superbe. Les instruments qui l’accompagnent ont à ce propos souvent été choisi à l’effet de la mettre en évidence, et ce dès le titre qui ouvre cet album, « Nobody here has to stay », où Mirah est accompagnée d’un violoncelle et d’un piano d’une sobriété rare. Sa voix est poignante sur « Promise to me », accompagnée d’un piano.

Son CV n’a pa été oublié pour autant, et Jerusalem le prouve de manière flagrante, autant pour le thème choisi que pour les paroles de la chanson, qui retracent, en gros, la longue et pénible histoire de la ville sainte. Mais aussi musicalement, où l’ombre des Microphones plane derrière, en filigrane.

Des titres comme The light ou Look up !, où la distorsion des instruments et les expérimentations sonores sont très proche de l’univers exploité par de PJ Harvey. Au niveau de la voix on peut dénoter une ressemblance également : « We’re both so sorry » est faite de murmures et d’un chant étouffé qui rappelle Ze Monsta. Peu à peu, on tombe sous le charme devant la très grande ouverture musicale de la chanteuse. En effet, « The dogs of B.A. » est un bel hommage à l’Argentine (où BA doit se lire Buenos Aires) sous forme d’un folk latin à l’accordéon qui se marie parfaitement à sa voix suave. Une voix vient réciter un texte en espagnol qui annonce un orage…

Comme une autre chronique, cette voix très sensuelle laisse imaginer ce qu’il y de mieux en ce qui concerne la plastique de Mirah. Mais, encore une fois, la déception est au rendez-vous. Bon, on va pas s’éterniser non plus, ce n’est pas pour ça qu’on écoute un disque, et encore moins que cela ait un quelconque rôle à jouer dans l’appréciation d’une galette, non ?

Le site de Secretly Canadian

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[The Microphones – Live in Japan, February 19th, 21st, and 22nd, 2003
->http://www.pinkushion.com/chroniques.php3?id_article=435]