Parfois, au détour de conversations avec des @mis, sur les réseaux sociaux, il arrive que ceux-ci vous aiguillent sur des personnalités, des musiciens, qui méritent d’être révélés au grand public ou du moins d’être mis en lumière.


Parfois, au détour de conversations avec des @mis, sur les réseaux sociaux, il arrive que ceux-ci vous aiguillent sur des personnalités, des musiciens, qui méritent d’être révélés au grand public ou du moins d’être mis en lumière. Dear Pola, jeune française autodidacte de 28 ans fait partie de cette catégorie. Soyons clair, nous n’allons pas dire ici que Kaamos, disponible sur Bandcamp, est l’un des plus grands EP à être sorti cette année, il n’est pas exempt de défauts (la batterie sur « Amager Strand », très eighties aurait pu être mise aux oubliettes) mais il renferme une telle personnalité qu’il serait presque criminel de le passer sous silence. Outre les influences évidentes (Mark Kozelek, le primitivisme de James Blackshaw sur « Kaamos », la dream pop de Cocteau Twins un peu partout, Junip et José Gonzalez sur le magnifique « Wither », et celles revendiquées par Dear Pola (Satie, Glass, Gould entre autre), on retrouve sur Kaamos un talent qui crève les tympans, ne demande qu’à s’épanouir et être enfin révélé. Au passage, on serait curieux d’écouter ses anciennes compositions, la musicienne avouant avoir commencé par écrire des musiques expérimentales, Pour l’heure, il est question ici de folk lunaire, sensible, avec quelques touches expérimentales bien senties (l’excellent « Boussole ») une dream pop simple, accessible et touchante. Cette collection de cinq titres est le révélateur d’une musicienne qui détient une évidence mélodique au bout des doigts mais à qui il manque encore un véritable producteur, quelqu’un qui saura exposer son talent au grand public. Espérons qu’un label aura la bonne idée de se pencher sur son cas. En attendant son EP est disponible à l’écoute ci-dessous (et si jamais il vous plaît, n’hésitez pas à lâcher quelques menues monnaies).